
Le député Nourénou Atchadé exhorte ses collègues à relancer l’examen de la loi spéciale d’amnistie, rejetée en 2024, pour favoriser l’apaisement à l’approche des élections générales de 2026.
La proposition de loi spéciale d’amnistie en faveur de Reckya Madougou, Joël Aïvo et d’autres figures de l’opposition béninoise refait surface dans les travées de l’Assemblée nationale. Porté initialement par le parti Les Démocrates en 2024, ce texte avait été rejeté en commission des lois, les élus d’opposition étant alors minoritaires.
Plus d’un an après, le député Nourénou Atchadé, président du Groupe parlementaire Les Démocrates, a profité de la session ordinaire en cours pour interpeller le président de l’Assemblée Louis Vlavonou et l’ensemble des députés sur l’urgence de revisiter ce dossier :
> « Je me rappelle que nous avons un grand et bon dossier qui dort dans vos tiroirs : la loi d’amnistie. Monsieur le Président est-ce qu’on ne pouvait pas entretemps dépoussiérer cette loi-là et l’étudier ? », a-t-il déclaré.
Dans son plaidoyer, l’opposant n’a pas manqué de faire un appel à l’unité politique en estimant que cette initiative pourrait permettre au président Patrice Talon de clore son mandat sur une note de grandeur :
> « Le président de la République a souhaité sortir par la grande porte. (…) Je crois qu’on peut aider le président de la République en faisant cela… Allons chercher cette loi pour la travailler ensemble dans l’entièreté des députés toutes tendances confondues et on va la voter. Vous verrez que toute la République va vous saluer. »
Pour le groupe Les Démocrates, l’adoption de cette loi d’amnistie représenterait un geste fort d’apaisement politique et social, à l’aube des élections générales de 2026. Si aucune réponse officielle n’a encore été formulée par le Bureau de l’Assemblée ou les autres groupes parlementaires, cette sortie publique ravive un débat de fond sur la réconciliation nationale et l’inclusivité démocratique au Bénin.


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