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L’inondation dans les écoles primaires publiques du Bénin : L’Epp Ekpè 2 toujours fidèle à sa réputation

L’École Primaire Publique Ekpè 2, située à PK10, fait face à d’énormes difficultés chaque fois que la saison des pluies s’installe. La cour de l’école se transforme littéralement en un lac, obligeant les enfants à patauger dans l’eau stagnante pour accéder à leurs salles de classe. Certains glissent et tombent dans cette eau sale, arrivant en classe trempés, avec des vêtements souillés. D’autres, plus malchanceux, sont renvoyés chez eux pour se changer, perdant ainsi des heures précieuses de cours.

 

La cour, très vaste mais sans système d’évacuation d’eau, devient un véritable réservoir dès les premières pluies. Les premières victimes de cette situation désastreuse sont les enfants. Les activités sportives de fin d’année, moments pourtant attendus avec enthousiasme, sont systématiquement annulées à cause de l’impraticabilité du terrain.Mais les enfants ne sont pas les seuls à souffrir : enseignants, directeurs, parents et vendeuses de cantine sont eux aussi affectés. L’environnement devient propice à la prolifération de moustiques, perturbant la concentration des élèves en classe. Plusieurs habitants du quartier interpellent régulièrement le délégué local, mais la réponse reste toujours la même, teintée d’indifférence et d’impuissance.« Transmettre le savoir à des enfants dans de telles conditions est extrêmement difficile. Leur rendement devient imprévisible, car beaucoup tombent malades durant ces périodes qui coïncident souvent avec les évaluations. C’est révoltant de voir un enfant échouer non pas à cause de ses compétences, mais parce que sa santé a été sacrifiée à cause d’un manque d’hygiène et de conditions de vie indécentes », déplore l’une des maîtresses de l’école.Les infections se multiplient, les enfants les plus vulnérables paient le prix fort. Il est urgent que des mesures concrètes soient prises pour éradiquer ce type de problème, trop fréquent dans nos écoles primaires publiques. Le développement d’un pays commence par l’éducation de sa jeunesse. Si la base est négligée, déséquilibrée, nous ne formerons pas les élites dont notre nation a tant besoin pour construire son avenir.

Sorbou SOULÉ (Stagiaire)

 

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