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Politique & vie privée : Houngbédji en guerre ouverte après son divorce explosif

L’ancien président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, vit un divorce aussi personnel que politique. Accusations de collusion avec le Chef de l’État, soupçons d’espionnage, guerre d’héritage : les enjeux dépassent largement la simple séparation conjugale.

Me Adrien Houngbédji n’est pas un homme à prendre à la légère. Figure historique de la scène politique béninoise, il traverse aujourd’hui une tempête aux multiples dimensions. Derrière ce qui semblait être un simple divorce, se cache une toile d’accusations graves et d’enjeux politiques majeurs à l’approche de la présidentielle de 2026.

L’ancien leader du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) a divorcé de son épouse, une séparation devenue publique notamment en raison d’une demande d’indemnisation qui alimente les conversations : la dame réclame environ 40% de la fortune de l’homme politique, alors même qu’elle ne lui a pas donné d’enfant, selon ses propos. Houngbédji, soucieux de protéger l’héritage destiné à ses descendants, voit dans cette exigence une manœuvre bien orchestrée.

Mais ce n’est là que la surface. En privé comme en public, il accuse son ex-compagne d’avoir « cloné son portable, avec la complicité de Patrice Talon », président de la République, dans le but d’espionner ses échanges téléphoniques et ses messages. Cette intrusion présumée dans sa vie privée aurait précipité la rupture.

L’ancien président de l’Assemblée nationale va plus loin : il affirme que Talon et son entourage auraient loué à son ex-épouse une villa CEN-SAD, et qu’elle roulerait désormais dans un véhicule à plaque bleue. Deux éléments qui, pour lui, constituent la preuve d’une connivence politique suspecte. « On a récupéré sa femme pour lui nuire », confie-t-il à ses proches.

Autre élément grave : des soupçons de tentative d’empoisonnement viendraient assombrir encore davantage le tableau. Ces accusations, bien qu’aucune preuve n’ait encore été rendue publique, viennent nourrir l’idée d’un complot personnel et politique.

L’affaire prend donc une tournure stratégique. À quatre mois de l’ouverture des candidatures pour la présidentielle de 2026, Me Houngbédji se positionne en opposant déterminé, refusant désormais d’aligner son parti derrière la mouvance présidentielle. Sa récente offensive pour « récupérer » le PRD s’inscrit clairement dans ce contexte de revanche et de reconquête.

Enfin, il accuse également le pouvoir en place d’avoir exercé des pressions sur les locataires d’un immeuble lui appartenant à proximité de la direction de l’Immigration, les contraignant à résilier leurs contrats « quelques mois seulement après qu’ils ont été signés ».

La rupture entre Houngbédji et le pouvoir semble désormais irrémédiable. Le divorce d’un homme devient ainsi le révélateur d’une fracture politique dont les répercussions pourraient aller bien au-delà des murs d’un tribunal.

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