Le Bénin devient le troisième pays francophone d’Afrique de l’Ouest à se doter d’un Centre de Correction par Lecture Optique. Ce mercredi 18 juin 2025, l’Université d’Abomey-Calavi a célébré cette avancée technologique majeure en présence de plusieurs membres du gouvernement.
C’est une étape décisive pour la modernisation de l’enseignement supérieur au Bénin. Le Centre de Correction par Lecture Optique (CCLO) de la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) de l’Université d’Abomey-Calavi a été inauguré ce mercredi 18 juin 2025, lors d’une cérémonie officielle en présence de plusieurs autorités ministérielles et universitaires.
Parmi les personnalités présentes figuraient le Professeur Éléonore Yayi Ladékan, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, le Professeur Benjamin Hounkpatin, Ministre de la Santé, la Ministre du Numérique, Madame Aurelie Adam Soulé Zoumarou, et la Ministre des Affaires sociales, Madame Véronique Tognifodé. Ensemble, ils ont procédé à la visite d’une salle de composition, suivie de la coupure du ruban symbolique, officialisant l’entrée en service de ce nouvel outil technologique.
Le Bénin rejoint ainsi la Côte d’Ivoire et le Sénégal dans le cercle restreint des pays d’Afrique francophone dotés d’un tel centre. Le CCLO, capable de corriger jusqu’à 7 000 copies en une heure, marque une rupture avec les méthodes traditionnelles longues et fastidieuses.
L’objectif est clair : améliorer la rapidité, la précision et l’impartialité dans les évaluations académiques, particulièrement pour les épreuves à choix multiples (QCM). Ce système arrive à point nommé dans un contexte d’accroissement du nombre d’étudiants, rendant les corrections manuelles de plus en plus lourdes à gérer pour les enseignants.
Dans son intervention, le Professeur Josué D.G. Avakoudjo a salué une véritable « révolution pédagogique », tandis que le Dr Kouamé Jean Konan, représentant de l’OMS, a insisté sur « l’importance d’une évaluation impartiale pour garantir un environnement universitaire sain ».
Le Ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, a rappelé la vision du Président Patrice Talon sur la digitalisation du secteur éducatif, soulignant une interrogation directe du Chef de l’État sur les mécanismes de correction et de traçabilité des copies à la FSS : « Une fois, il nous a interpellés pour savoir comment les copies étaient produites à la FSS ; par quel mécanisme nous assurons que les copies ne sont pas substituées après leur correction ».
En marge de cette inauguration, un lot de mannequins de simulation clinique a été remis à la faculté, renforçant ainsi les équipements pratiques destinés à la formation des futurs professionnels de santé.
Avec ce centre ultramoderne, le Bénin trace une trajectoire résolument tournée vers l’innovation et l’excellence dans l’enseignement supérieur, s’alignant sur les standards internationaux en matière de transparence et d’efficacité pédagogique.
La rédaction


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